Sud-Soudan
Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar est arrivé mercredi matin à Juba, après plus de deux ans d’absence, pour participer à une cérémonie célébrant la signature d’un nouvel accord de paix au Soudan du Sud, a constaté un journaliste de l’AFP.
Publié à 5h 30 GMT et mis à jour à 6h 45 GMT
Riek Machar est à la tête d’une petite délégation de laquelle est exclue sa garde rapprochée, en dépit des inquiétudes autour de sa sécurité qu’il a récemment relevées. “Si cette paix doit être instaurée, nous devons nous faire confiance”, a assuré son porte-parole à l’Associated Press.
Pour la troisième fois depuis le début de la guerre civile au Soudan du Sud – en 2013, soit deux ans après l’acquisition de l’indépendance – Riek Machar et son rival Salva Kiir ont signé un accord de paix le mois dernier. Comme les précédents, le présent accord désigne M. Machar comme vice-président, un poste qu’il occupait jusqu’en juillet 2016, avant de nouvelles violences dans la capitale Juba.
L’avenir en pointillé
Mais les inquiétudes demeurent. Les partenaires internationaux et médiateurs dans la crise sud-soudanaise doutent de la volonté réelle des deux protagonistes à collaborer, et donc de mettre un terme à la guerre. Ce scepticisme est davantage alimenté par la mise en œuvre lente de l’accord avec les délais manqués ou encore les violations à répétition du cessez-le-feu.
Jusqu‘à la semaine dernière encore, Riek Machar faisait planer le spectre de son absence sur la dernière étape de ces pourparlers. Il réclamait comme garantie, dans un courrier à son rival Kiir, la libération de tous les prisonniers politiques, la levée de l‘état d’urgence ou encore la prise en charge effective de sa sécurité.
Au Soudan du Sud, les positions tranchées des acteurs du conflit ont eu un grave impact sur les populations. Selon une récente estimation, la guerre civile quinquennale dans le pays a tué près de 400 000 personnes par la violence et les maladies. Des millions de personnes ont été déplacées et des régions du pays ont sombré dans la famine.
>>> LIRE AUSSI : Soudan du Sud : un rapport de Human Rights dénonce des violations des droits humains
>>> LIRE AUSSI : Khartoum nomme un émissaire pour la paix au Soudan du Sud
>>> LIRE AUSSI : Eruption de violence au Soudan du Sud, deux jours après la signature d’un accord de paix
Aller à la video
ONU : l'année 2024 la plus meurtrière pour l'aide humanitaire
01:51
Soudan du Sud : l’ONU déplore la prolongation de la transition
Aller à la video
Soudan du Sud : les conflits politiques mettent les élections en danger
Aller à la video
Soudan du Sud : la loi sur la sécurité "automatiquement" en vigueur
01:43
Soudan du Sud : le parcours tortueux vers des premières élections
01:40
Guerre au Soudan : l'économie mise à mal, les déplacés sans le sou